Achat et transformation du château


Henry Marie Joseph Anatole de Bengy et Marie Elisabeth de Bengy née Voisine de La Fresnaye.

Le 25 juin 1932, Henry de Bengy vend le château de La Bouchatte à la ville de Montluçon, acte dressé par maître René Triniol à Montluçon. A l’origine, la propriété appartenait à Madame Marie Elisabeth de Bengy née Voisine de La Fresnaye, pour l’avoir recueillie de la manière suivante : Lire la suite

Le Conseil municipal de Montluçon, sous la direction de son maire Marx Dormoy, très sensibilisé par les problèmes de santé et de prévention de multiples maladies, et notamment la tuberculose qui frappe de nombreux enfants de la commune vivant dans des conditions d’hygiène déplorables, envisage, depuis longtemps, la création d’une école de plein air.
Aussi, quand Marx Dormoy apprend la mise en vente de la propriété du château de La Bouchatte par monsieur Henry Marie Joseph Anatole de Bengy, son propriétaire, il visite les biens avec son conseil municipal qui en décide l’acquisition pour y créer une colonie de vacances et une école de plein air.





Nous pouvons lire dans une délibération du 5 octobre 1931 que « la colonie municipale de vacances de La Bouchatte a abrité pendant les mois de juillet, août et septembre derniers plus de cent enfants qui avaient besoin, avant de rentrer en classe, d’un séjour à la campagne.
Une autre délibération de la même date présente le projet de création d’une école de plein air à La Bouchatte, en précisant ses caractéristiques, ses aménagements, ses constructions, ses achats à réaliser et les prévisions des dépenses. Le maire expose également le fonctionnement, l’enseignement, le service médical, quelques considérations concernant le personnel, et les dispositions particulières se rapportant au linge des enfants.



Pour assurer le financement de l’aménagement du château de La Bouchatte, le conseil municipal, au cours de l’année 1932, puis 1933, sollicite un crédit supplémentaire et prend des délibérations relatives à la fourniture de literie, aux travaux de menuiserie, à l’installation du chauffage central, à l’installation du fourneau de cuisine, du service d’eau chaude et des douches, l’installation de l’éclairage électrique et de stores intérieurs ainsi qu’à la police d’abonnement concernant la fourniture d’énergie électrique lumière et force.



Durant l’année 1934, de nombreuses délibérations sont prises concernant l’aménagement du château en école de plein air. En effet, pour recevoir 64 enfants (32 garçons et 32 filles), il fallait agrandir les locaux d’accueil en internat.


On agrandit le château, en construisant à chacune de ses extrémités une aile de forme octogonale, l’une à l’est comprenant au sous-sol des douches collectives avec vestiaires, un lavoir, des toilettes, au rez-de-chaussée une salle de classe avec de très larges fenêtres ouvrant sur la campagne environnante et au premier étage un vaste dortoir lui aussi très aéré, pouvant recevoir une quinzaine de lits. L’autre aile à l’ouest, de forme identique comprenait au sous-sol une vaste cave aménagée; au rez-de-chaussée une classe et à l’étage un dortoir de quinze lits. Chacune de ces ailes était reliée au château par un couloir.



Partant de la porte centrale située à l’arrière du château, une large allée permettait d’accéder à un bâtiment neuf très important. Il comprenait une grande salle de repos, pouvant servir éventuellement de salle de jeux, de cinéma ou des fêtes, à laquelle on avait accolé de façon mitoyenne une demeure destinée à loger le directeur de l’établissement et sa famille. Il fallut, par ailleurs, améliorer l’approvisionnement du château et de ses dépendances en énergie électrique et en perfectionner l’éclairage. C’est monsieur Pierre Diot, architecte réputé, originaire de Chazemais et à qui la municipalité confiera encore la construction de nombreux bâtiments communaux, écoles, bains douches, etc… qui fut chargé de concevoir l’agrandissement du château et la réalisation des constructions neuves.



On meubla les salles à manger avec de grandes tables de marbre. Les classes furent équipées d’un mobilier scolaire modulable, pouvant être facilement transporté à l’extérieur, et donnant ainsi tout son sens au terme d’école de plein air. Les chaises longues installées dans la grande salle de repos, pouvaient, elles aussi, être disposées sur la pelouse, devant le château.



Le 28 septembre 1934, le Conseil Municipal approuve le mémoire de M. André Roger, cafetier qui a servi le vin d’honneur offert par la municipalité à l’occasion de l’inauguration de l’école de plein air de La Bouchatte à laquelle assistèrent plus de 800 personnes.


En dehors de celles-ci, deux délibérations concernant des travaux importants à réaliser dans le château sont prises, l’une en 1967, l’autre en 1968. Ces gros travaux s’élèvent au total à 180 000 F, et se rapportent aux revêtements de sols, plâtrerie, peinture, tapisserie, menuiserie, électricité, maçonnerie, chauffage, etc…