La vie au château de La Bouchatte


Le château de la Bouchatte acquis en 1931, accueillit immédiatement les colonies de vacances durant les mois d'été.

L’école de plein air sera ouverte en 1935 après que l’agrandissement du Château ainsi que la construction de la grande salle dite de repos et la maison d’habitation du directeur aient été terminés. Plans et travaux dirigés par l’architecte Pierre Diot.




Tout commence par l’accueil des enfants et par la vérification de leurs affaires.

Les familles devaient marquer nom et prénom de leurs enfants sur le linge et un numéro était attribué par l'établissement que l'on retrouvait sur le casier de l'enfant. Les valises vidées étaient placées dans la « valiserie ».



La Bouchatte en 1936 Photo de Louisette Dobrecourt

L’organisation sanitaire est placée sous la direction du directeur des services d’hygiène de Montluçon. Un docteur en médecine est attaché à l’école. Il assure la surveillance médicale des élèves.
Il fait chaque semaine une visite à l’école. De plus, il examine chaque enfant individuellement tous les 15 jours et consigne des observations sur le dossier de l’enfant. Le médecin de l’école doit répondre à tous les appels téléphoniques de jour comme de nuit. Une infirmière séjourne en permanence à l’école. Chaque mois, un chirurgien dentiste vient faire une visite. Pour une légère indisposition, les enfants sont soignés à l’infirmerie.

La pension comprend l’alimentation, le blanchissage et la désinfection ; le raccommodage, la surveillance et l’instruction avec les fournitures scolaires ; la fourniture de tout le matériel de couchage ainsi que le linge de toilette et de table ; les couvertures de sieste et les tenues spéciales des enfants.
Le prix de la pension est fixé chaque année par la municipalité. Il est supporté, suivant les cas (en tout ou en partie) :
-    par les parents (suivant les ressources et la situation de famille) après décision du maire
-    par l’office des Pupilles de la Nation
-    par les assurances sociales, dans les limites légales,
-    par le service de l’assistance médicale gratuite.


1935 - 1940
Photo de Jean-Michel TINET

Dans l’intérêt des élèves, les parents s’engagent à ne visiter leurs enfants qu’aux jours fixés. En principe : les visites ont lieu à l’intérieur de l’établissement. Toutefois le directeur peut accorder, dans certains cas dont il est juge, des dérogations à cette règle.
Les visites ont lieu le premier dimanche de chaque mois de 14 h à 17 heures. Pour tout autre jour, il convient d’adresser une demande au directeur. Toute personne désirant visiter les enfants doit se présenter au bureau de la direction avant de les voir.

A l’occasion de ces visites, on est prié :

- de ne pas amener d’enfant au-dessous de 16 ans, par mesure de précaution, pour éviter l’introduction de maladies contagieuses dans l’établissement.
- de ne pas apporter d’aliments (friandises ou autres) qui risqueraient de provoquer des troubles digestifs chez des enfants dont le régime est varié, largement suffisant et bien surveillé.

Il est donné aux enfants une nourriture saine et abondante, les repas étant réglés comme suit :

Petit déjeuner :
Café au lait avec pain ou soupe aux légumes
Le dimanche : chocolat au lait avec pain

Déjeuner :
Potage avec pain ou pâtes ou hors-d’œuvre Viande – légumes ou pâtes

Goûter :
Pain avec fromage ou fruits ou chocolat et une tasse de bon lait frais

Dîner :
Potage
Viande ou œufs
Légumes ou pâtes
Dessert : fromage ou fruit ou confiture ou gateau
Boisson : eau et vin


Les menus sont fixés en accord avec le médecin attaché à l’école, qui peut apporter certaines modifications pour un état de santé spécial et passager de quelques élèves.


Août 1964
Photos de Josette PARYS

Trousseau : pour faciliter les parents, un trousseau des plus réduits est demandé :

Pour les garçons
1 pèlerine ou un manteau
1 béret
2 chemises de jour
2 chemises de nuit
3 mouchoirs
2 paires de bas ou chaussettes
1 paire de bons souliers
1 costume chaud
 
Pour les filles
1 pèlerine ou un manteau
1 béret
2 chemises de jour
2 chemises de nuit
3 mouchoirs
2 paires de bas ou chaussettes
1 paire de bons souliers
1 robe chaude
2 culottes



Chaque années, un petit livret était remis aux familles

On pouvait y trouver :

La situation géographique, les raisons de la création de l'établissment par  Marx Dormoy,  le fonctionnement, l'aménagement, l'enseignement, l'alimentation, le trousseau ainsi que de nombreuses photos...