L'école au château de La Bouchatte



Le 28 décembre 1934, l’aménagement du château de La Bouchatte en école de plein air étant sur le point d’être terminé, le Conseil convient de fixer son ouverture à la rentrée de Pâques, c’est-à-dire au 29 avril 1935. Il décide de demander à l’administration supérieure de procéder, en accord avec l’administration municipale, à la désignation de deux enseignants titulaires pour les deux postes à pourvoir, un instituteur et une institutrice.

Par arrêté du 1er juin 1935, le maire fixe les fonctions de M. et Mme Malochet, séparant bien leur rôle d’instituteurs dépendant directement de l’éducation Nationale, de celui d’économe et de responsable de l’internat, dépendant de la municipalité.


L’Ecole de plein air n’est pas un préventorium,
elle ne reçoit pas de malades.

C’est un établissement d’éducation, situé hors de la ville, dans de bonnes conditions d’exposition et réservé à des enfants déficients, malingres, ayant besoin d’un régime scolaire et hygiénique spécial, sous contrôle médical. Là sont réunies : l’instruction nécessaire à chaque élève (comme à ses camarades de l’école urbaine) et la vie au grand air, l’éducation physique, utiles pour lui permettre de récupérer un équilibre physique, précieux, plus tard, dans sa vie d’adulte.
Telles ont été les directives suivies pour le bon fonctionnement de l’Ecole de plein air de la Bouchatte.

L’Ecole ouvre la veille du jour de l’entrée officielle des écoles primaires publiques. Elle ferme 15 jours avant la date du début des grandes vacances de ces écoles.

Le recrutement des élèves a lieu parmi les enfants des écoles de la ville de Montluçon. Ils sont sélectionnés par le directeur des services d’hygiène lors de l’inspection médicale des écoles.

L’établissement est mixte. Les dortoirs sont nettement séparés. Le château peut recevoir un total de 64 élèves de 6 à 13 ans. Aucun enfant atteint de maladie contagieuse ne peut être admis.

Le service d’hygiène de Montluçon

La veille du départ de chaque élève, ce dernier est examiné par le directeur des services d’hygiène, afin d’éviter l’envoi d’un enfant ou malade ou en incubation possible de maladies contagieuses.


Les élèves de la classe mixte d'Isidore Malochet.


Les 33 filles présentent à La Bouchatte en 1944.


Un groupe de garçons en 1944.


Le Bulletin trimestriel d'un enfant dans les années 50.



Matériel pédagogique de La Bouchatte.


Fiches de morale.

L’enseignement est assuré par un instituteur et une institutrice.

L’emploi du temps n’est pas fixé avec rigueur car il doit être variable avec le temps, la saison, l’état des enfants… En principe, il n’y a que trois heures de classe par jour, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur (le plus souvent). Le travail scolaire doit se faire le moins possible entre 4 murs,   « en vase clos » de manière que les meilleures conditions hygiéniques soient réalisées.


La classe "des petits" de Monique Touraton.


Les enfants de la classe de Yves Pidancier devant la boîte à compartiments dans lesquels étaient rangés les lettres et signes en plomb nécessaires à composer lettre après lettre, une ligne qui jointe à d’autres lignes constitueraient un texte.

Le directeur organise lui-même son emploi du temps pour que les enfants vivent au grand air, fassent sans effort et avec intérêt les promenades, les jeux, les petits travaux distrayants et instructifs, au milieu des eaux, des fleurs, des arbres, des bêtes, etc…


L’éducation physique est bien dosée pour chaque enfant, comportant une gymnastique individuelle, corrective et curative (gymnastique respiratoire en particulier) et une gymnastique naturelle.

L’héliothérapie bien dirigée est conduite prudemment sous direction médicale. L’eau est utilisée très largement, la propreté étant l’une des lois primordiales de l’hygiène. Tous les soirs, avant le dîner, est faite une grande toilette.